Samuel Madistin exige la démission du chef de la police haïtienne face à l’inaction et à l’insécurité grandissante
Samuel Madistin, avocat, ancien sénateur de l’Artibonite et président de la Fondasyon Je Klere (FJKL), a réclamé avec indignation la démission ou la révocation du chef de la police nationale, Normil Rameau, en dénonçant son incapacité à apporter des résultats face à l'insécurité galopante qui sévit en Haïti. L’intervention de Madistin implique aussi la nécessité pour d’autres dirigeants haitiens d’apprendre à se retirer devant leur échec.
Des massacres tragiques et un bilan accablant
Lors d’une récente intervention, Madistin a pointé du doigt les massacres qui ont endeuillé plusieurs régions du pays, notamment à Cité Soleil et dans le département de l’Artibonite, où plus de 350 innocents ont été exécutés par des groupes armés en cette fin d’année. Ces tragédies illustrent, selon lui, l’échec flagrant des autorités policières à protéger la population et à restaurer l’ordre dans les zones sous contrôle des gangs.
Madistin dénonce l’absence criante d’une culture de résultats dans le pays, où les responsables, malgré leur incompétence évidente, s’accrochent à leur poste. « Les incompétents continuent de diriger, au détriment de la sécurité et du bien-être du peuple », a-t-il affirmé. Il fustige également les secteurs politiques et sociaux qui soutiennent encore Normil Rameau, malgré son incapacité manifeste à gérer efficacement la crise sécuritaire.
Madistin n’a pas épargné certains policiers, qu’il accuse de vouloir entrer en rébellion pour défendre leur chef, par intérêts personnel’s. Selon lui, il s’agit d’un groupe restreint de privilégiés corrompus, plus préoccupés par la protection de leurs propres intérêts que par leur mission première : celle de servir et protéger les citoyens.
Pour Samuel Madistin, la situation actuelle exige des mesures fortes. « Dans tout pays qui se respecte, un responsable confronté à un tel bilan d’échec prendrait la responsabilité de démissionner », a-t-il déclaré. Il reproche au chef de la police de s’appuyer sur des manœuvres politiciennes pour maintenir son poste, au lieu de reconnaître son incapacité à récupérer les nombreux territoires perdus aux mains des gangs.
La crise actuelle, marquée par une violence sans précédent, ne peut, selon lui, être surmontée sans un leadership compétent et déterminé à rompre avec les pratiques de complaisance et de corruption.
Edito 24
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